Bonjour bonjour
La Nouvelle Lune a eu lieu cette nuit à 23h59 (heure de Paris), à 21° du Verseau. Signe sous les feux des projecteurs, depuis l’entrée de Pluton, et son influence va s’intensifier encore en peu plus avec l’entrée de Vénus et Mars. Rendez-vous compte : entre le 16 et le 19 février : il y aura 5 planètes (sur 10) en Verseau !!
Autant vous dire que nous tous les humains, qui avons des planètes, des maisons, des angles dans ce signe dans notre thème natal, l’influence est très très présente, voire insistante, voire un peu lourdingue !!
Dans les 3 derniers posts parlant de Pluton en Verseau,
Je vous ai parlé de l’attachement du Verseau à la notion d’HUMANITÉ, avec des valeurs sur lesquelles il ne transige pas : Liberté égalité fraternité.
Je vous ai parlé de l’attachement du Verseau à la notion de PROGRÈS, et aussi de sa faculté salvatrice à questionner l’autorité verticale.
et enfin du MÉCONTEMENT, qualité Verseau qui lui donne la force et la motivation pour remettre à plat les système obsolètes.
Aujourd’hui, j’aimerais ajouter encore deux notions : celle de la RAISON et celle de la RIGIDITÉ, avec en ligne de mire un travail possible sur notre souplesse.
oooOooo
La Nouvelle Lune de cette nuit s’est faite avec le degré sabian suivant :
En proie au chagrin et à la désillusion, une femme fait face courageusement au vide de son existence.
Rudhyar commente :
"Cette étape nous presse d’acquérir une certaine PLASTICITÉ, sous la pression des circonstances adverses."
On parlerait maintenant de résilience, mais ce concept n’est pas encore popularisé par Boris Cyrulnyk quand Rudhyar écrit son livre Symboles sabian : le sens des 360 degrés du Zodiaque (Librairie de Médicis) en 1974.
La qualité de résilience n’est pas propre au Verseau, et elle peut être développée, travaillée à tout âge et quel que soit le vécu qui est le nôtre. Elle ne dépend pas que de notre volonté. Elle dépend surtout de notre faculté à ne pas nous RIGIDIFIER, à ne pas nous cristalliser dans le regard que nous portons sur les événements difficiles que nous vivons ou que nous avons vécus. Il s’agit de revisiter ces événements, de les examiner sous toutes les coutures ET de sentir que leurs contours sont plus flous qu’il ne parait… d’accepter de changer de regard sur la situation.
Cette démarche n’est pas facile pour le Verseau, ni les autres signes fixes : Taureau, Lion et Scorpion, qui peuvent - il parait - avoir tendance à croire dur comme fer que tout est gravé dans le marbre et à résister activement au changement. Meuh non !
Or dans certaines situations, il est nécessaire de faire preuve de lucidité, de prendre notre part de responsabilité dans ce qui nous arrive. Cela nécessite de la plasticité.
Or dans d’autres cas, il peut être nécessaire d’admettre qu’il n’y avait pas de raison pour que « cela » nous arrive. Mais que « cela » nous est arrivé quand même. Et à l’éternelle question « pourquoi moi ? » de pouvoir parfois s’autoriser à répondre : « pourquoi pas moi »… Et un profond sentiment d’injustice peut nous submerger.
Cela, notre part Verseau, attachée plus que tous les autres peut-être à la notion de RAISON, peut avoir du mal à l’admettre. Il peut résister, se braquer, se révolter contre une situation qu’il n’accepte pas. Plus que toutes les autres, notre part REBELLE a du mal à rester avec le chagrin, avec la désillusion. Cela nécessite aussi une grande plasticité, une grande souplesse, pour accueillir en nous l’idée que l’injustice l’emporte parfois. Souvent. Que les arcanes de la vie sont mystérieuses. Que nous ne savons pas en réalité pourquoi « cela » nous arrive.
Nous avons peut-être trop tendance à croire qu’il y a une justice qui préside à tous les événements de notre vie. Qu’il y a une prime à bien travailler, à faire exactement ce que le maître ou le livre a dit. Si je fais tout bien comme y faut… tout ira bien ?
La vie nous prouve souvent le contraire. Et cela demande beaucoup de lucidité, beaucoup d’acceptation, beaucoup de PLASTICITÉ pour l’admettre.
Parfois - souvent - la raison n’a pas raison. Et pour le Verseau, cette idée est insupportable.
En carré décroissant à Uranus Taureau, la Nouvelle Lune montre que l’idée même de plasticité peut nous braquer. Et qu’une réorientation s’avère nécessaire à ce stade pour que nous puissions ne serait-ce qu'envisager de repenser cette notion. Braqués vers le printemps qui approche, et son rendez vous avec Jupiter, Uranus peut avoir des œillères en Taureau… Cultiver un « je vais bien - tout va bien » très typique, qui nous isole et ne convainc personne.
Car actuellement, la Lune Noire est en Vierge, elle est fait face à tous les autres corps planétaires. En Vierge, elle met l’accent sur nos tendances à tout vouloir ranger - classer - trier dans des petites cases bien étiquetées. La pression mentale peut être forte en nous à l’heure actuelle. Cela peut se traduire par des nuits agitées, une difficulté à récupérer, un manque de discernement et de la fatigue. Peut-être serait-il judicieux, quand nous le pouvons, de lâcher un peu la TO DO LIST et notre perfectionnisme excessif, notre complaisance à nous laisser entrainer dans une auto-analyse stérile car manquant d’ouverture…
Notre ombre est mentale, décidément, à l’heure actuelle.
À la dernière Pleine Lune, le carré décroissant Mars - Chiron nous a entrainés dans une voie de travail sur nos blessures. À présent, le travail continue, courageusement en Bélier, avec la conjonction Chiron - Nœud Nord qui aura lieu le 19 février, juste avant la Pleine Lune du 24.
Le fait que ces deux aspects à Chiron aient lieu à proximité ou le jour de la Pleine Lune me semble intéressant. Cela indique qu’il peut être judicieux dès à présent, à la Nouvelle Lune, de réunir les conditions qui préparent les prises de conscience de manière à ce qu'elles puissent se faire à la Pleine Lune : ouvrir nos écoutilles, lire des contes et des mythes, aller voir ce que les travaux des philosophes et des artistes viennent éveiller en nous, être attentifs à nos rêves, à nos intuitions fulgurantes… Bref d’ouvrir une voie, de mettre en place une sorte de "Perfusion de Sens" pour resté reliés à la fois au plus intime de notre être et au plus universel.
J’aime beaucoup cette citation de Freud :
« Partout où je suis allé, un poète était allé avant moi »
Un poète, un peintre, un musicien, un cinéaste, un écrivain, un mythe… Ils sont tous porteurs de l’Âme du Monde et par la même propices à nous faire avancer.
Le semi-carré croissant Jupiter - Neptune, qui aura lieu le 4 mars 2024, presque à la fin de cette lunaison, nous parle de tout cela : du fait que nous ne sommes pas seuls car tous les chagrins que nous vivons sont universels. Quelqu’un les a vécus avant nous. Les faits étaient surement différents, mais les mêmes aspirations étaient en jeu, les mêmes émotions, les mêmes tristesses, les mêmes désillusions qu’il nous appartient de regarder en face, courageusement, comme la femme du symbole.
Vous le voyez, cette Lunaison nous emmène dans des profondeurs insoupçonnées. Elle nous invite à cultiver notre élasticité psychique, notre capacité à rebondir. Si nous adoptons une posture intérieure souple, comme le roseau de la fable de La Fontaine, rappelons-nous que nous plierons, mais ne casserons pas.
Je suis à votre écoute si ce symbole résonne particulièrement et je vous souhaite une belle Lunaison, chers amis, à bientôt.
Stéphanie 🔆
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