Bonjour bonjour
La Pleine Lune s'est formée très tôt hier matin en Métropole, à 13°18 de l'axe Gémeaux Sagittaire.
Le symbole sabian est fantastique :
"La Grande Pyramide et le Sphinx".
Il illustre le pouvoir de l'Ascendance Spirituelle, le pouvoir de la connaissance ésotérique ! Rudhyar note : "Ce symbole porte à croire que cette connaissance archétypique reste le fondement sur lequel l'esprit humain puisse encore formuler des idées consistantes et valables face à une évolution nouvelle."
Cela s'applique si bien à l'Astrologie !
Ce symbole est tout à fait en accord avec l'élan incroyable impulsé par le passage de Jupiter à la conjonction du Nœud Nord qui a eu lieu le 2 juin : oui, pour ceux qui aspirent à fonctionner sur ce plan, nous pouvons ressentir un puissant élan d'ouverture spirituelle, avec Jupiter Taureau. Vibrer en résonance avec la Terre, se mettre à l'écoute de son intériorité et choisir de s'incarner ici et maintenant, dans la matière… Et pour nous tous, sur le plan matériel, Jupiter Taureau est aussi un appel à vivre le mieux possible : cela veut dire satisfaire ses besoins élémentaires (nourriture, eau, sommeil, sexualité) … et un peu plus, mais pas trop ! La sobriété heureuse serait une route toute tracée, car le Taureau connait la Terre mieux que quiconque et sait qu'il ne faut pas abuser de sa générosité.
Très mentale également, cette Pleine Lune : Mercure et Uranus étaient conjoints hier, toujours en Taureau, peut-être quelque fulgurante intuition, issue de notre perception, de nos sens, qui viendrait nous permettre de donner un contour nouveau à un domaine d'activité (=la maison dans laquelle se produit la conjonction).
Malgré tout cela, de mon point de vue, cette Pleine Lune montre une période délicate du point de vue émotionnel, car Vénus est concernée à de multiples titres. D'abord en tant que maitresse du Taureau, signe fortement sollicité actuellement. Ensuite, par le trigone de Vénus Neptune de samedi, et aujourd'hui 5 juin avec l'opposition Vénus Pluton, en carré aux Nœuds, sans laquelle on ne peut pas comprendre cette Pleine Lune.
La route est montrée par Jupiter, certes, mais que de résistances de notre part ! Hier encore en Cancer, coincée entre les exigences du collectif (Pluton Verseau) et celles de son clan, entre la sensibilité et la raison (Cancer / Verseau). La voilà aujourd'hui en LION ! Et moi et moi et moi, hurle Vénus en LION ! Peur d'être oubliée, belle Vénus ? Peur qu'on ne s'intéresse pas à toi ? Peur d'être invisible ? Peur d'être ignorée ?
Hier a eu lieu une configuration assez rare de Rectangle Octolinéaire. Pour la technique, cette configuration citée par Rudhyar et Ruperti relie 2 oppositions à 2 sesqui-carrés et 2 semi-carrés. Elle est basée sur le chiffre 8. Ici, nous voyons que la Pleine Lune reçoit des sesqui-carrés et semi-carrés de Pluton et de Vénus.
Dans la mesure où Pluton est impliqué dans cette configuration, une transformation essentielle est à l'œuvre, qui vise à la fois notre être ET notre façon d'aimer.
Jusqu'au 23 juillet 2023, date à laquelle Vénus va commencer sa rétrogradation, elle donne l'impression de mettre les bouchées doubles pour tenter de rattraper Mars, mais sans y parvenir. Les amants cosmiques se cherchent mais ne se rejoignent pas. Quelles conséquences pour notre monde ? Quelles conséquences pour nous ?
Nous abordons trop souvent la vie sous l'angle de Mars, qui mène le thème actuellement, et fonce vers la Lune Noire. Nos combats, nos guerres, nos défis, nos quêtes et nos victoires sont autant de réalisations bien martiennes dans nos vies si occupées. Le FAIRE a remplacé l'ÊTRE. Comme Mars est en Lion, c'est bien la volonté qui est en jeu, mais la volonté solaire, celle de montrer qu'on existe, de s'affirmer, d'imposer ses vues, de conquérir pour soi "Une place au Soleil", pour citer le superbe film de George Stevens (1951) qui parle bien de cela. Notre ambition nous guide, mais qu'en est-il de notre cœur ? De nos sentiments ? De notre besoin d'aimer et d'être aimé ? Est-ce tant une place au soleil dont nous avons besoin que d'un Cœur en Hiver ? (Autre film, autre ambiance…). Pouvons-nous ÊTRE sans AIMER et sans ÊTRE AIMÉS ?
Dans mes jeunes années (…!) j'ai beaucoup écouté The Smiths, groupe anglais, et je me rappelle du texte de cette chanson incroyable écrite par Morrissey : I know it's Over (je sais que c'est fini) :
Quelqu'un parle au héros de la chanson :
"If you're so funny
Then why are you on your own tonight?
And if you're so clever
Then why are you on your own tonight?
If you're so very entertaining
Then why are you on your own tonight?
If you're so very good-looking
Why do you sleep alone tonight?"
Traduction :
Si tu es si marrant, alors pourquoi tu es tout seul ce soir ?
Si tu es si brillant, alors pourquoi tu es tout seul ce soir ?
Si tu es tellement distrayant, alors pourquoi tu es tout seul ce soir ?
Si tu es tellement beau, alors pourquoi tu dors tout seul ce soir ?
Puis dans la bouche de Morrissey, le héros commence à comprendre :
It's so easy to laugh, it's so easy to hate
It takes strength to be gentle and kind
(…)
It's so easy to laugh, it's so easy to hate
It takes guts to be gentle and kind
Traduction :
C'est tellement facile de rire, c'est tellement facile de haïr
Cela demande de la force d'être doux et gentil
(…)
C'est tellement facile de rire, c'est tellement facile de haïr
Il faut avoir des tripes pour être doux et gentil…
Oui, définitivement, dans cette configuration, il faut des tripes pour être doux et gentil.
Se traiter et traiter l'autre avec douceur, même s'il n'accepte pas ce que je suis, est-ce humainement possible ? Est-ce tenable ? Nos attentes émotionnelles sont si fortes… Notre facilité à nous plier aux exigences de l'autre pour "ne pas être seul", peut être mise en évidence ces jours-ci, tandis que l'opposition Vénus Pluton domine ; si nous sommes sans vigilance par rapport à notre facilité à laisser nos attentes émotionnelles gouverner notre vie…
Que mettons nous entre parenthèses "pour ne pas être seul" ? (je vous invite à lire ou relire les paroles incroyablement puissantes de cette autre chanson : ici par exemple).
Sommes-nous dans une forme de contrainte personnelle : rester avec l'autre revient à composer, à prendre sur soi toujours et encore ? Au détriment de ce que je suis ?
Si nous avons fait le choix de l'ÊTRE, nous pouvons ressentir intérieurement le poids de ce que notre inflexibilité nous a peut-être forcé d'accepter : celui de la solitude. Sommes-nous dans une forme de renoncement ? quelles en seraient les racines ?
Et si nous vivons à deux, le projet que nous formons avec l'autre ; en réalité n'est-il pas parfois POUR l'autre ou SUR l'autre (tu seras qui je veux que tu sois) ? comment vivons nous l'opposition Vénus Pluton ?
Comme souvent dans les configurations rectangulaire, le climat relationnel peut être tendu car chaque point du rectangle tire de son côté, et cela peut crisper l'atmosphère. Avec le sesqui et le semi-carré, on peut ressentir l'impression de quelque chose de forcé, que l'on cherche à manifester trop fort, ou trop tôt.
Vous l'aurez compris, malgré la Pleine Lune, l'atmosphère actuelle n'est pas propice à la clarté. C'est le propre du rectangle octolinéaire que d'agiter le bocal, d'introduire de la dynamique dans une situation figée pour la faire évoluer. Comme on secoue une boule à neige pour introduire du mouvement : mouvement que nous sommes ensuite ravis de voir s'apaiser en gracieux flocons… Il faut le temps que "ça" repose et que cela se pose…
Pour finir, cette configuration de la Pleine Lune nous ramène à ce que nous avons vécu à la Nouvelle Lune du 19 mai, où nos deux cordonniers tentaient d'œuvrer ensemble, malgré leurs différences d'opinions sur la meilleure façon de nouer les lacets ! (cf. ma publication du 19 mai) Oui, notre nature est double. Un œil vers la terre et un œil vers le ciel… Le travail personnel des deux cordonniers à la Nouvelle Lune doit maintenant prendre en compte le fait que nous ne vivons pas tout seuls. Il nous faut apprendre à composer avec l'autre - ou l'absence de l'autre, ce qui revient au même : l'autre est un paramètre central de notre équation personnelle. Et que nous le voulions ou non ce "couple" s'inscrit dans une collectivité plus vaste, qui influe également sur notre vie. Incluons ces deux dimensions : l'autre et le collectif, dans notre travail de développement personnel ou tout simplement dans notre façon de "résonner" au monde. JE n'est pas seul.
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Belle journée
Stéphanie 🔆
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