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Nouvelle Lune du 27 mai 2025

  • Photo du rédacteur: Stéphanie Jalet
    Stéphanie Jalet
  • 27 mai
  • 7 min de lecture

Bonjour bonjour


La Nouvelle Lune du 27 mai 2025 s'est formée tôt ce matin en métropole, à 7° des Gémeaux.

Degré sabian :

Un puits avec son seau et sa corde à l'ombre d'arbres majestueux.

Interprétation de Rudhyar : La foi primordiale en la vertu fortifiante et secrète de la vie.

Idée-clé : FONDAMENTALEMENT AVOIR FOI EN LA VIE ET COOPERER AVEC ELLE.



Ce degré s’accorde particulièrement bien avec le carré croissant Jupiter Saturne qui est l’aspect majeur du moment ! Trouver le juste milieu entre nos folles espérances et nos peurs. Oser sans tout risquer. Ne pas rater le train ET accepter que tout n’est peut-être pas raisonnable ni « bordé ». Comme toujours, il n’y a pas de bonne ou de mauvaise réponse aux choix que nous propose ce transit. Il y a à sentir le juste positionnement pour soi, individuellement, quelque part entre « je me lance » et « je passe mon tour ».


Pensez à une partie de tarot : je prends ou je prends pas ?? Cela oblige le joueur à faire une rapide évaluation des cartes qu’il a en mains. Trop optimiste, il risque de perdre. Trop pessimiste, il ne se lance pas.

Dans un cas comme dans l’autre, il y a des questions à se poser. Est-ce un vrai problème de perdre cette partie ? Il y en aura d’autres… et j’apprendrai de cet échec relatif. Et est-ce que l’essentiel n’est pas de participer, de s’amuser, d’apprécier pleinement le fait d’être en vie ?? Ce serait la voie de Jupiter.

Si j’écoute Saturne, par contre je ne prends aucun risque. Peut-être est-ce du réalisme, si les cartes dans mon jeu sont vraiment insuffisantes. Peut-être est-ce de la peur : peut-être n’ai-je pas suffisamment confiance en moi, peut-être que mes adversaires sont vraiment balèzes au tarot !! Peut-être que je joue pas depuis très longtemps, ou pas très souvent… Ou peut-être - et ce serait vraiment dommage - est-ce du sabotage : je ne me donne aucune chance de gagner.


Entre la folle témérité de Jupiter (pensez au mythe d’Icare, si bien développé par Luc Bigé) et la restriction - frustration de Saturne, il y a un éventail incroyablement riche de stratégies possibles… Il y a aussi un positionnement de Jupiter et de Saturne dans votre thème natal, qui vous indique la température à laquelle vous avez l’habitude de fonctionner. Tout est question de réglage, tout est question de dosage.

  • Prendre en compte le réel est essentiel pour ne pas se ratatiner par terre comme Vile Coyote dans ses folles manœuvres !

  • Prendre en compte notre élan de vie, de découverte, notre désir d’ailleurs, notre aspiration à vagabonder dans des prairies plus vastes, c’est s’assurer de ne pas finir comme Tatie Danièle, coincée dans une vie trop étriquée dont elle est elle-même en grande partie l’auteur.


à gauche, Jupiter et ses excès : Vile Coyote réinterprète le mythe d'Icare / à droite, Saturne et ses excès: Tatie Danièle - la vie rétrécie où tout est sous contrôle.


Le fait que Saturne soit conjoint au Nœud Nord nous invite à reconnaitre et à accepter la part du réel, la part de défi que pose le réel, que nous posent nos peurs, et à prendre nos responsabilités.


Nos peurs ont une fonction : la même que la voix de notre parent intérieur qui nous dit de faire attention en traversant la rue, de regarder "à gauche - à droite - à gauche" avant de traverser. Devenu adulte, nous avons - théoriquement - suffisamment incorporé ce parent intérieur pour ne pas ouvrir à n’importe qui, pour ne pas téléphoner dans notre baignoire, pour vérifier que nous avons nos clés avant de partir… Si ce n’est pas le cas, la Vie se charge régulièrement de nous envoyer de sympathiques petits messages de rappels à travers toutes sortes de mésaventures du quotidien, dont nous pouvons rire après coup.

La Vie, c’est coopérer en permanence avec le réel, s’adapter au réel, tenir compte du réel. C’est toute la symbolique de Saturne qui est derrière cette idée.


Au fur et à mesure que notre part intérieure saturnienne grandit en maturité, l’élan vital circule en nous en tenant compte du réel. Elle n’a pas pour fonction de bloquer l’élan de la vie, mais de lui donner forme, comme le seau du puits, qui permet d’aller chercher l’eau, de la contenir suffisamment pour l’amener jusqu’à nous, sans la dénaturer ni l’entraver. L’eau représente ici cet élan de vie, ces émotions, ces sentiments, ces besoins nourris qui nous rendent humains et non robotisés ou figés dans un passé révolu depuis belle lurette. Notre part saturnienne nous demande d’être adulte, c’est à dire d’être auteur de notre existence, à la hauteur de nos aspirations, conscients et prêts à assumer nos responsabilités.


Actuellement, la signification du degré sabian nous pousserait peut-être plus vers Jupiter que vers Saturne… Si c’est le cas pour vous, les efforts vont se focaliser sur le fait de sécuriser la situation.

Pour repartir vers la partie de tarot, peut-être puis-je prendre avec le soutien d’un partenaire, appeler un Roi, appeler une Reine, trouver une stratégie pour conforter ma position… Et peut-être puis-je aussi décider de me lancer pour me lancer, en sachant que c’est une occasion de tenter quelque chose, et qu’il y en aura d’autres, que c’est un jeu, en relativisant l’importance des enjeux, en prenant conscience que je ne joue pas ma vie, que je prends surtout le risque de ne pas apprendre de mes erreurs si je ne me lance pas dans la partie, ou dans la Vie… Et oui, coopérer avec la vie, avoir foi en la vie, impose parfois de faire un petit ou un grand saut dans l’inconnu !


Quelques mises en garde :

La présence de Neptune près de Saturne amplifie la confusion en nous, le découragement, la voix de nos peurs. Il s’agit là encore d’être aussi pragmatiques que possible - ce qui n’est pas évident avec Neptune j’en conviens - de savoir écouter notre intuition tout en ne la laissant pas nous embarquer dans des paniques délétères. Il s’agit de structurer nos rêves, de leur donner corps, de les travailler, de leur donner le temps de mûrir. Lorsqu’un artiste travaille sa toile, il ne nous livre pas sa première esquisse. Il laisse s’exprimer l’intuition, puis il y revient, y revient encore… Si nous voulons que nos rêves se réalisent, nous ne pouvons pas nous contenter de les suivre aveuglément. Il y a un temps nécessaire pour que la graine prenne, pour que le projet s’élabore, s’affine, puis se bonifie. Et cela ne peut pas se faire sans essais et erreurs. Tous les inventifs, tous les créatifs connaissent ce processus. Aucun artiste qui se respecte ne livre son premier jet.


Neptune et Saturne sont à la toute fin de leur cycle. Pour la plupart d'entre nous, Neptune est à bout de souffle, épuisé par ce long transit en Poissons, il manque d'oxygène. Entrant en Bélier, il va se recharger, récupérer de l'énergie, faire encore un aller-retour en Poissons au dernier trimestre 2025, pour gagner définitivement le Bélier fin janvier 2026. Nous sommes entre deux eaux actuellement, particulièrement les personnes qui ont des planètes ou des points importants à la fin des signes mutables. Le découragement est le principal écueil. Et dans ce contexte, Saturne peut être une force réconfortante car il nous rappelle qu'il faut donner du temps au temps.


La conjonction Éris - Chiron sur le 26e degré du Bélier évoque le courage qu’il va nous falloir pour émerger de nos guerres, de nos conflits, de cesser le feu. Nous pouvons être provisoirement submergés par le poids des conséquences de nos emportements aveugles, mais aussi par la honte ou la culpabilité. C’est un temps de confusion nécessaire avant de nous engager courageusement dans une voie de guérison, tout en sachant qu’il y a des blessures inguérissables dans l’existence. Et que nous n’avons pas d’autre choix que de l’accepter.


La conjonction Lune Noire Moyenne - Vesta sur le 7e degré du Scorpion et le carré Pluton Lune Noire Moyenne témoignent d’un processus à l’œuvre vis-à-vis de nos exigences, une purge, quelque chose de l’ordre du sacré qui doit émerger et nous ramener au cœur de notre réacteur : Pluton. Se poser la question de notre comportement vs. ce qui constitue notre part la plus essentielle. Parvenons-nous à mettre quelque chose en marche actuellement ou sommes-nous figés, comme obnubilés par ce que nous ne parvenons pas à dépasser ? Le thème propose de regarder au niveau du Scorpion, dans les crasses relationnelles que nous avons émises et/ou reçues, dans notre rapport au pouvoir, dans la rigidité de nos valeurs, qui ne laisse place à aucune indulgence, donc à aucune humanité, à aucune réelle fraternité.


Et parallèlement, le quinconce de la Nouvelle Lune à la Lune Noire Moyenne évoque un réajustement nécessaire : trop de légèreté dans l’air peut-être ? Une tendance à survoler les sujets en pensant avoir tout compris ? Du mal à aller au bout des choses ? à approfondir ? Ou au contraire, un regard perçant, trop intense, trop torturé, qui nous empêche d'apprécier la douceur de l'air de ce mois de mai sur notre visage ?

Par rapport à ces questions le degré sabian de la Nouvelle Lune est formel : comme le seau du puits, il nous appartient de faire le lien entre ces deux mondes, celui des profondeurs et celui de la surface. Cultiver une légéreté profonde, en quelque sorte. Cela tombe bien, c’est le tao des Gémeaux.


Et quelques belles ouvertures :

Pluton est en trigone à la Nouvelle Lune, ouvrant la voie aux profondeurs de notre psyché, et des mondes souterrains d’où provient l’eau du puits. Et Jupiter est en biquintile croissant avec Pluton. C’est en encourageant l’expression de nos aspirations les plus profondes que nous aurons la plus belle opportunité de nous ouvrir, de nous relier à la Vie qui circule en nous, de bas en haut et de haut en bas. Comme un ascenseur qui nous permettrait de descendre aux enfers et d’en remonter à notre guise. Pour mémoire, Mercure, le maitre des Gémeaux est messager, un des seuls Dieux psychopompes de l’Olympe.


Dans les enfers plutoniens, nous nous relions à l’essentiel de notre être. Puis nous remontons à la surface chargés de cette intense énergie, nous faisons un travail d’assimilation durant ce processus, nous allons à la recherche de l’essentiel puis nous l’exprimons dans nos projets, dans nos créations, dans nos « récréations » et plus largement dans tout notre être. Nous "n’avons" pas un potentiel ; nous sommes un potentiel qui se reflète dans notre thème de naissance et qui ne demande qu’à s’exprimer dans notre plus belle création : notre Vie.


Notons enfin le très beau trigone décroissant de Vénus à Mars : la force de nos désirs, c’est l’élan même de la Vie qui circule en nous, ce feu primordial qui s’allume en nous et nous donne l’énergie d’aller vers l’accomplissement, la réalisation. Si nous nous branchons sur ce désir, nous alimentons notre moteur et nous avançons naturellement, sans violence, et avec la confiance et le rayonnement du Lion !


Je termine ce tour d'horizon par un petit retour à des réalités bien terrestres : les cours et les ateliers d’Astrologie Humaniste recommencent en septembre 2025. Il y a encore quelques places, notamment pour les débutants et les 3e année. Contactez-moi si vous souhaitez en savoir plus.


Belle lunaison à tous chers amis du Jardin


Stéphanie 🔆


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