Bonjour bonjour
Quelques idées en vrac concernant la Nouvelle Lune de cette nuit, qui s’est faite sur le 19e degré du Taureau.
Le degré sabian est le suivant :
"Un nouveau continent émerge de l'océan"
Comment est ce continent ? De quoi, de quelles valeurs est il porteur ? Qu’allons-nous en faire ? Trois questions bien Taureau autour de la sensation, de ce que nous ressentons vis à vis de cette forme nouvelle. Ce que nous avons semé est maintenant visible. Est-ce que cela nous plait ?
La Nouvelle Lune est en sextile exact à Saturne. C’est bien du monde de l’incorporation dont nous parle cette lunaison. Nous nous confrontons à une nouvelle matière : la toucherons-nous, la caresserons-nous pour en percevoir la texture ? Le reniflerons-nous pour en humer l’odeur ? La mettrons-nous à la bouche comme les tout-petits qui veulent comprendre en ressentant l’objet dans leur corps, tout contre leur palais ? la mangerons-nous (Taureau 😊) pour nous en approprier les qualités ??
Saturne Poissons nous parle de rejoindre un flux, de nous y incorporer, ou, si nous ne le « sentons » pas, de le fuir.
Et comme il est tentant actuellement de fuir ce qui ne nous plait pas, de nous couper du monde, de rester dans une vie tranquille et simple - pas forcément simpliste pour autant. Cela me parait vraiment une belle idée actuellement, car incorporer, c’est se mettre en état de réceptivité vis à vis de l’extérieur. Faire silence si l’on veut vraiment écouter. Nous sommes dans le monde du YIN avec les Poissons comme avec le Taureau. Notez comme l’écoute est importante pour ces deux signes :
le Taureau (sa queue et ses deux oreilles !) régit la sphère ORL du corps: nez, gorges, oreilles. Il a cette facilité à se couper de tout ! (Sauf à l’appel du ventre et du bas-ventre, faut pas déconner 😋).
Quant aux Poissons, ils sont toutes ouïes vis à vis du non-verbal, de l’atmosphère, de l’invisible et de ses émanations, et totalement sourds à ce qui ne leur « parle » pas.
Dans cette lunaison, il est question d’élargir nos frontières intérieures pour y faire entrer - ou émerger - le nouveau continent dont parle Rudhyar dans le degré sabian. Nous sommes peut-être obnubilés par les misères du monde - franchement il y a de quoi. Ou peut-être sourds à tout ce qui ne relève pas de notre territoire ou de notre porte-monnaie. Comment composons nous avec l’extérieur ? Comment l’incorporons nous ?
L’aspect le plus important actuellement à mon sens est le dynamique semi-carré croissant Saturne Pluton. Et cela nous ramène tout naturellement à leur conjonction, donc à cette « sympathique » période du Covid. Vous vous rappelez ? Plus de liens, plus de sons, plus d’images ! Ou plutôt : rien que des images en 2D, sans texture, sans saveur, sans odeur. Une humanité désincarnée. Une remise à plat généralisée dans une grande partie du monde.
Presque 4 ans se sont écoulés et à présent nous avons - pour la plupart d’entre nous - presque tout récupéré : notre odorat, nos libertés, notre santé psychique, notre faculté de jouir de l’existence en toute tranquillité. Pourtant j’observe que plus rien n’est comme « avant ».
Ce qui a changé, c’est que nous sommes maintenant conscients du pouvoir du politique. Sur un claquement de doigts, tout peut nous être retiré. Nous pouvons être dépossédés et ça, le Taureau, il n’aime pas. Cela peut nous crisper de nous sentir à la merci de décisions prises sans concertation démocratique. Cela peut aussi nous crisper d’en être conscient et nous enlever toute confiance dans le « système ».
L’émergence d’un nouveau monde est au programme au semi-carré croissant. La forme est visible. La frustration aussi. Car il est inévitable que la forme qui émerge ne corresponde pas à l’idée que nous nous en faisions à la conjonction, au coeur de cette crise du COVID. La frustration car nous tentons de revenir au monde d’avant, mais plus rien n’est comme avant.
Il va falloir accepter cette frustration ou tenter de nous en libérer en réinventant effectivement un nouveau monde, en changeant les règles qui ne nous satisfont plus. Pour cela, il nous faut accepter de sortir du grand rêve que nous avons peut-être formulé au moment de la crise COVID. Et accepter de nous frotter à la réalité du monde. Le monde n’est pas parfait. Le monde n’est pas devenu meilleur. Alors que puis je faire, à mon petit niveau, pour le rendre meilleur ?
Travailler sur moi (sextile Saturne), me mettre à l’écoute de mes besoins. Travailler sur mes relations, me mettre à l’écoute des autres, voir comment nous pouvons tricoter ensemble une réalité relationnelle plus agréable, plus paisible. Travailler sur mes attentes, les revoir à la baisse pour être sûr d’être satisfait… tout n’est pas parfait donc accepter que l’imperfection fait partie du monde réel dans lequel je vis.
Alors que Mars galope en Bélier, je peux aussi travailler sur le sens de mon action. La capacité à faire est valorisée actuellement. Encore faut-il qu’elle ait du sens ! Encore faut-il décider si je mets mon action au service de ma colère, de ma possessivité (Venus est en Taureau 😉) notamment pour tout ce qui concerne mon territoire. Ou si je décide de devenir un héros (héraut) défendant la veuve et l’orphelin (les intérêts des démunis peuvent toucher Venus Taureau). Il y a un vaste éventail de significations entre ces deux extrêmes. Et personne d’autre que nous ne peut choisir !
C’est une belle lunaison pour mettre en action concrète notre responsabilité personnelle. C’est aussi une belle lunaison pour mener une guerre aveugle à tout ce qui me déplaît, en m’imprégnant d’une ambiance actuelle nauséabonde (dans ses derniers degrés en Poissons, Neptune véhicule tout et n’importe quoi). C’est à vous de choisir chers amis du jardin !
Je vous souhaite une belle lunaison, des choix éclairés et une belle tranquillité intérieure. Merci pour tous les gentils mots que vous m’envoyez à chaque publication, en commentaire et en message privé. Ils me touchent infiniment 🙏
Stéphanie 🔆
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